Marteline Atelier

Merci à toutes les visiteuses et tous  les visiteurs qui se sont arrêtés voir l'exposition Artis 5  à La Roche Bernard, en tongs, en short, en petite robe légère, en maillot de bain, en pull ou caban marins, en bob ou chapeau fleuri, en imper et en bottes aussi...

Merci la pluie pour vous avoir chassés des plages voisines et conduits vers notre salle d'expo; j'y ai passé 20 journées très agréables, à répondre aux questions habituelles et surprenantes, la plus étonnante étant celle d'une dame, perplexe devant mon travail, qui voulut savoir si je vidais les coquillages avant de les coller...Aucune odeur de marée basse pourtant autour de mes mosaïques, j'ai longuement reniflé chaque matin à partir de cet instant, vaguement inquiète, quand même.

J'espère avoir bien renseigné toutes les égarées, tous les déboussolés qui, chaque jour, sont venus me demander si par hasard je ne saurais pas où peut bien se cacher l'Office du Tourisme de la Roche, s'il y a des toilettes publiques sur la commune parce que ça urge, où se trouve l'église-où-mon-frère-se-marie, si l'on mange bien dans les restaurants du port, où se campe la boîte aux lettres la plus proche...

Merci au couple-ami de Monsieur Gérard Brant  pour être reparti avec l'une de mes cartes postales minérales, et à toutes celles et ceux qui ont souri en prenant le temps de les lire.

13 mosaïques sont parties aux quatre coins de la France, en Angleterre, en Irlande, en Belgique et quelques unes à deux pas de chez moi...

C'est très encourageant, ça me ravigote l'égo et me donne beaucoup d'énergie pour m'enfermer de nouveau dans l'atelier et poursuivre le travail....

Un mois et demi avant  l'expo estivale de la Roche Bernard...

Je commence à décompter les jours

fais des calculs savants pour savoir si je serai prête,

révise mes formats à la baisse,

établis un planning  au jour

                                              à l'heure

                                      à la minute.

Comme à l'accoutumée

dans chaque pièce

se niche

un message derrière le verre poli,

mes mots-zaïques.

Et bien oui, encore grand beau hier,mais j'aurais volontiers ajouté un bonnet de laine tricotée serrée serrée à ce petit rigolard jaune à lunettes noires tant il faisait froid au fond de mon jardin.

La presse n'est pas passée malgré diverses gesticulations personnelles afin d'attirer l'attention des correspondants locaux, mes signaux ont été insuffisants! Je ne leur promettais évidemment pas le Pulitzer de l'année, mais bon, nous ne sommes pas si nombreuses à exercer ce métier dans les environs circonvoisins, ça nous aurait changé des lotos locaux et des rencontres sportives...une prochaine fois peut être?... Avec grand plaisir en ce qui me concerne...

D'autres sont venues en ce dimanche de printemps précoce, elles et ils, que voici, que voilà, en pleine action après la visite "du site"!

Sophie, brodeuse venue sans encombre de par delà la forêt du Gâvre, pour exercer ses dons artistiques à côté du tag de René et sous mon introduction poétique...

Nicolas, nouveau voisin de village, dans une prestation figurative, et l'idée d'une superposition, du jamais vu jusqu'alors...

Katia sur la face nord de l'édifice, exécution d'un impeccable motif floral...

Titouan a élaboré son motif "à sec" avant de se lancer; il compte un grand nombre de tesselles, le juste nombre, et le résultat prouve son grand souci du détail;Titouan a également taillé du marbre, le troisième à s'être lancé, bravo...

Sandra monte une religieuse au chocolat en trois tesselles marron superposées...

Nanou, de passage à Paimbu, voisine de village, se prête également au jeu avant de regagner ses travaux personnels...

Annie est une habituée de l'Atelier qu'elle fréquente depuis l'an 2009. Spécialiste jamais détrônée de la réalisation de coeurs sur enduit ( une bonne demie douzaine à son actif au dernier recensement, qu'elle offre à tous ses proches) elle a pour projet de se mettre à la mosaïque dite "inversée", même si l'idée de travailler à l'envers la rebute encore un peu... Mais Annie a le virus, elle y viendra!

Dominique, compagnon d'Annie, est venu voir dans quel lieu de perdition se rend régulièrement sa femme pour réaliser tous ces coeurs; fin observateur, il réalise un tag... comment dire... en complet accord avec l'ambiance du lieu! Merci beaucoup...

Et, en toute impartialité, je garde  le chouchou pour la fin; il a muri son projet pendant trois jours entiers, rôdant, l'oeil et les sens aux aguets autour des créations des mosaïstes en herbe afin de nourrir une inspiration que lui seul met en doute. In extremis il nous a livré le fruit de ses fantasmagories, à consulter dans l'album des tags!!! Il m'a demandé l'autorisation ce matin de transformer son tag car nous n'y avons point reconnu instantanément la chaise longue représentée: autorisation refusée, le règlement est le même pour tout le monde, je suis impartiale, même avec le chouchou...

Ces trois jours ont été agréables grâce à vous tous, au soleil, au cidre, aux gâteaux secs, à la thermos de café, à la couverture sur l'herbe, aux débats politiques, au livre que j'ai dévoré entre deux visites; j'aurais évidemment souhaité que des inconnues et des inconnus viennent d'ailleurs,  des contrées lointaines où je suis allée coller moultes affiches...Mais je suis philosophe et sais me contenter de ce qui m'est offert, car de cela seulement je suis certaine.  Merci à tous et rendez vous l'an prochain...

Journées Européennes des Métiers d'art, dites "JMA"

( ne pas confondre avec JMJ, SVP!)

vendredi 30 mars 2012

1er jour, donc.

Les conditions météorologiques sont idéales: un anticyclone semble stationner et prendre ses aises au dessus de Massérac, c'est le grand beau, soleil, ciel limpide, une petite brise en rafales, parfait...

Je reprends à mon compte le dicton populaire qui dit que la qualité vaut mieux que la quantité: ils furent trois cet après midi à gagner Paimbu, trois avec qui il fut bien agréable d'échanger, et sur qui j'ai testé sans vergogne mes aptitudes pédagogiques, aptitudes laissées en jachère, pour peu qu'elles aient jamais existé, depuis que je décidai de quitter définitivement  l' Education Nationale, il y a cinq ans ( 5 ans déjà?.... Déjà 5 ans...)

Mes trois cobayes, Joël, Yoko et Colette ont ainsi pu goûter mon café et les bulles de mon eau pétillante, se plonger dans mes livres, faire le tour de l'atelier, subir mes explications alambiquées sur comment ceci et pourquoi cela, et laisser une libre trace artistique de leur passage, tout ça sans grogner, ni rechigner, ni pester.

Trois comme eux ont suffit pour faire de cette journée une excellente journée... demain sera un autre jour, ils ont mis la barre haute!!

                                             YOKO au travail, minutieuse, précise, rien à dire

                                              JOEL et YOKO, concentration optimale...

                                               COLETTE , une grande dextérité, peaufine....

 8 mars 2012

JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES

De mon atelier protégé, perdu au bord des marais de la Vilaine,

en ce 8 mars,

journée durant laquelle

nous sommes invités

 à penser au sort des femmes

dans ce monde

je pense,

comme tous les jours,

à la vie que mènent

mes soeurs

mes camarades

mes semblables.

Je dépose ici

un cri de révolte impuissant

contre toutes les violences

physiques et psychologiques qu'elles continuent de subir

parce que considérées

comme des être inférieurs

par ceux qui devraient être

leurs compagnons d'existence:

les hommes.

Forcées,

contraintes,

soumises

séquestrées,

méprisées,

battues,

excisées,

isolées,

écartées

lapidées

humiliées,

violées

instrumentalisées

tuées

les femmes poursuivent malgré tout

leur difficile combat afin

de conquérir

la juste place qui leur revient de droit

en tant

  qu'exacte moitié

de l'humanité.